•• Castiel tombe à moitié sur Jon et s'étend de tout son long comme pour que tout son corps le recouvre, comme pour le protéger, même si c'est plutôt lui qui a envie de se blottir contre lui. Le bonheur et l'épanouissement visibles dans les prunelles bleutées de son chat l'emplissent d'un sentiment de satisfaction... qui s'envole dès que Botté insiste pour sortir. Sa bouille est à craquer, son sourire ferait fondre n'importe qui, son regard menace de faire chavirer notre caméléon. Il secoue doucement la tête. « On est bien ici... » Il ne veut pas lui avouer que c'est parce qu'il a peur des regards – pas seulement parce qu'il n'a aucune conscience de comment sont vus ce qu'on appelle des "gays" ici, mais aussi parce que c'est un chat quand même à la base, mince ! Il insiste encore et Castiel se mord la lèvre inférieure, approchant son visage du sien, son regard planté au plus profond de celui de Jon. « Je suis pas prêt.. » murmure-t-il tout contre ses lèvres, ayant la folle envie de l'embrasser là tout de suite, mais craignant trop sa réaction face à son avoeu pour oser quoi que ce soit. Il caresse doucement le creux de ses reins, le suppliant du regard. Et s'il le prenait mal ?

•• Tout dans son attitude indique bien qu'il n'apprécie pas du tout l'hésitation de notre cher caméléon. Pas du tout même. Il lève les yeux au ciel et soupire. Le regard qu'il lui jette est froid et presque assassin, et Castiel sent son coeur se recroqueviller sur lui-même alors qu'en apparence, il garde un visage neutre. Il s'est renfermé sur lui-même et soutient son regard meurtrier. Il rattrape ses vêtements, un air figé sur le visage. Son coeur tambourine, sa respiration est courte et douloureuse. Que se passe-t-il, d'un coup ? Où est passée la magie de leurs étreintes ? Perdue, envolée, plus rien n'est encore là si ce n'est que la colère du chat qu'il sent, retournée contre lui. Il se lève alors, traîné jusqu'à la porte, ses vêtements rassemblés sur un bras, qu'il tient contre lui. Il bouillonne. Juste devant la porte, il se retourne brusquement en se dégageant, jetant au chat un regard blessé. Un regard amoureux, putain, un regard amoureux oui ! Il serre les dents et jette ses fringues par terre comme un gosse capricieux. « Arrête ! Arrête, s'il te plait, t'es insupportable quand tu fais ça, tu peux pas comprendre qu'entre parfaits ennemis et ça, j'ai besoin d'un peu plus de temps qu'une heure ou deux de ce matin ? » Froid et désinvolte, il le dévisage, lui faisant face à seulement quelques centimètres. Pourtant dans son regard fier, il y a comme une once d'imploration.