WHERE'S MY STACHE ?

J'ai tellement, mais tellement pas envie de me lever. J'sais même pas l'heure qu'il est, et à vrai dire, je m'en fous. Quoi que non, je m'en fous pas, c'est moi qui m'occupe de l'ouverture du casino le vendredi matin. Ma vie est injuste. Je vais me trancher la gorge avec mes griffes quoi. Qu'est-ce que je raconte ? Je n'ai même plus de griffes. Ma vie est aussi pitoyable que l'haleine d'un labrador. J'sors la tête de ma couette. Je regarde mon réveil. C'est écrit trop petit. Je vois rien. C'est dans ces moments là que ma vue, et ma vie, de félin me manque. Même avec les yeux plissés j'y arrive pas. J'ai pas le choix, faut que je bouge. Nan mais si je bouge, je retrouverai jamais ma position. Jamais. Oh il doit pas être très tard. Enfin, qu'est-ce qu'il me fait dire ça ? Si ça se trouve, il est onze heure, la serveuse m'attend devant la porte depuis 8h du matin, et moi, je roupille comme un chat qui entame sa neuvième vie. Toujours enroulé dans ma couette, je roule dans le lit pour m'approcher du réveil. 6h19. Tout ça pour ça. Quel crétin. Si mon réveille n'a pas sonné, c'est qu'il n'est pas encore 6h20. Je peux me rendormir. tut tut, tut tut, tut tut, tut tut J'fais quoi ? J'explose ma tête contre les barreaux de mon lit ou j'explose ce putain de réveil par terre ? J'ai même pas eu le temps de me rendormir. Fuck. Allez, trois, deux, un. Non, je reste dans mon lit. Nan mais je peux pas rester. J'ai un casino à faire tourner. Même si le matin, les jeux sont fermés, le bar reste plutôt fréquenté par la clientèle habituelle. Allez, lève toi gros pacha. Un, deux, trois. Un pied par terre. Nom d'une griffe en acier. Il fait moins quinze ou quoi ? J'suis prêt à parier les babine que j'ai plus que dehors, il fait un temps de chien. Allez, c'est partit. J'suis debout. Je mets quoi aujourd'hui ? J'ouvre mon armoire. J'y vois rien. Il fait trop nuit. Dans le temps, je pouvais voir dans la nuit. Allez, j'ouvre les volets. La fenêtre ouverte, les volets poussés, la fenêtre fermée. Parfait. Alors, je faisais quoi juste avant ?! Ah oui, je choisissais mes fringues. Tiens, ce polo blanc, il est canon. On dirait un truc de tennisman sauf que j'suis pas un tennisman donc en fait, on dirait pas un truc de tennisman. Je vais l'assortir avec ce joli cardigan en laine, et avec mon skinny noir. Tiens, il est là. Un caleçon, des chaussettes. Je vais prendre mes rangers noirs. Ouais, je suis fidèle à la légende. Toujours en bottes. Putain, elles sont où ? Elles sont pas dans mon armoire. Je cherche partout. Rien. Où sont passées mes bottes ? C'est la troisième paires qui disparaît comme ça. Je vais voir à la cuisine, rien. Devant la porte ? Rien non plus. Soit que je suis somnambule et que je m'amuse à cacher mes bottes dans la nuit, soit on me les vole..

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Pour être beau, sexy, bref comme moi cela demande un sériiieux entretient. Il faut tout d’abord faire attention à ce que tu manges, parce qu’un p’tit bedounet qui ressort de ton pantalon ce n’est pas hypra sexy. D’ailleurs c’est vraiiment trop nul ; parce qu’avant, je n’avais même pas besoin de faire attention, mais ce ‘Skyler’ semble avoir un trèès mauvais métabolisme. Mais bon, tu es sexy ou tu ne l’es pas c’est tout ! Il faut aussi avoir un certain respect & montrer une certaine compassion en vers les autres, après tout....ce n'est pas leurs fautes s'ils sont nés avec cette tête Puis faut avoir un sérieux stock de poussière de fée & de crème anti-ride pour avoir une vrai peau de bébé. Pfff cette saleté de vieille sorcière crochue toute ridée me l'a confisqué en arrivant Il faudra d'ailleurs que je vois comment le récupéré parce qu'avec Ken ça ne se passe pas comme ça! Toutefois, j'avais une mission hypra importante à réaliser. Enfin trois; me refaire un brushing, sortir ma super tenue moulante de voleur & aller récupérer ces magnifiques bottes!

Vouii ce matin quand j’ai voulu me faire mon petit défilé pour trouver LA tenue parfaite, je me suis aperçu qu’il me manquait THE chaussure pour ma tenue de cowboy. J’vous dis même pas ma réaction, j’ai cru que j’allais faire une dépression capillaire & que tous mes cheveux allaient tomber un par un. Une fois passé le choc, j’avais décider d’agir, parce que bon, il était de mon DEVOIR d’être le leader de mode de cette ville. Puis tout le monde le sait que le look cow boy c’est vintage & in-dé-mo-da-ble. D’ailleurs, à Lands Stories j’avais prévu de sortir une nouvelle collection sur ce thème ! Si j’avais pu retrouver ma copine Cruella d’enfer –hormis ces gouts plutôt douteux pour les vêtements en dalmatiens- elle vous aurait tout montré.

En mode ‘James Bond’ voir furtif –qui d’ailleurs avait osé copier ma collection automne-hiver 2007 !- je sortis de chez moi à pas de loup. Ma victime était Berkovitch qui je crois était Chat Potté à Land Stories, oui ou plutôt chat crotté’. Figurez vous que je n’avais pas oublié le fait que dans notre ancien monde, celui-ci essayait touuut le temps de me voler la vedette. Ici, cela n’allait pas se passer comme ça. Puis ces bottes étaient siiiii belles ! Arrivant sur le lieu du crime, j’ouvris la porte avec ma pince a épilé –faut toujours avoir le stricte nécessaire pour survivre- Monsieur ronronnait que dis-je dormais comme un bébé, n’ayant pas l’air de se douter que je me trouvais dans la pièce. J’avais presque envie de faire un rire machiavélique, mais je me retenais de justesse, Cruella commençait sérieusement à me déteindre dessus. Je me précipitais sur son armoire, regardant avec admiration ces jolies bottes en cuir. Si belle & pourtant si mal porté, c'était du gachis Alors que je m'apprêtais à quitter les lieux, le minet décida de se lever. Vous voyez quand je disais qu'il passait sa vie à m'embêter! X...X N'ayant plus d'autre choix,attrapant les chaussures, je courus, sautant sous le lit. Héhé c'était Action Man qui m'avait un jour apprit ça. Y'avais de la poussière partout, & j'étais complètement décoiffé, bref la fin du monde.

J’accourrai dans tout mon appartement. Mes longues et grosses jambes ne me permettaient pas de courir aussi habilement et aussi vite que lorsque j'avais encore mes quatre petites pattes. À la salle de bain ? Rien. Au Wc ? Oups, j'avais bientôt plus de papier toilette. Il fallait que j'aille en racheter et le plus vite possible. M'enfin, il n'y avait rien non plus. Je revisitai ma cuisine dans le moindre des détails ; aucune trace de mes rangers. Elles ne pouvaient être que dans ma chambre, cachées quelque part. Je montai à l'étage à vive allure et explorai pour la seconde fois mon armoire. Non, elles n'étaient pas dans cette armoire ! Dans ma table de nuit, dans mon lit, dans la poche de mon bas de pyjama, non, elles étaient introuvables. Je pouvais très bien enfiler une paire de basket et me casser avec, mais non, j'étais borné à trouver ces chaussures et à les mettre. J'étais exténué. Je me jetai brusquement sur mon lit, sur le dos, d'une telle force et vivacité que ma chambre entière trembla. Un cri. Non, je n'étais pas fou, je n'étais pas un de ces stupides caniches, je n'entendais pas des voix. J'avais réellement entendu un cri. Sous mon lit. Non. Ce n'était pas possible. À quatre pattes, par terre, je m’apprêtai à regarder sous mon lit. Je hurlai et bondis sur moi-même lorsque je croisai le regard de Ken. Bordel de merle. Qu'est-ce tu fous sous mon lit ? Sous MON lit ! Je n'en revenais pas. Non. Skyler, ou Ken, comme vous voulez, était sous mon lit. Il était là pour combien de temps ? Et pourquoi était-il là ? Ce fut en me posant cette question que je portai vivement mon regard sur la porte ouverte de mon armoire en songeant à mes bottes. Oh le sale chat de gouttière. Rends moi mes bottes ou j'arrache le pénis que t'as enfin. En effet, dans notre ancienne vie, Ken était souvent sujet à mes moqueries suite à la non présence de son sexe. Ce n'était qu'un jouet en plastique quoi. Mais je savais que ceci n'allait pas l'effrayer, non. Je posai ma main sur son épaule et tirai le garçon vers moi d'une telle force qu'il sortit du lit en quelques secondes. Plaqué au sol, je le retenais de mon genoux. Je tendis le bras pour prendre la crème hydratante sagement posée sur ma table de nuit et pointa le tube en direction de son t-shirt. Si tu ne parles pas, tu peux dire adieu à ton joli t-shirt et bonjour à la charmante tâche.

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Cette partie là ne faisait pas duuu tout partie de mon plan. D’ailleurs je n’avais pas de plan ! Mais un mec parfait comme moi est du genre à inventer petit à petit nan ? Puis ce n’était pas ce vieux matou avec un caractère & des manières de chat de gouttière qui allait me faire peur ! Enfin… si quand même un tout petit peu. Heureusement pour moi, dans ce monde, monsieur avait perdu son épée, mwahahaha. Je retenais ma respiration, essayant de me faire le plus petit possible, chose extrêmement difficile pour quelqu’un qui comme moi passais sa vie sous les projecteurs. Surtout que je me retenais de pleurer, j’aime pas le noir, le noir c’est noir du genre trop noir tu vois ? En plus monsieur ne semblait pas connaitre l’existence de cette fabuleuse machine appelé ‘ascrateur’, ‘asmateur’, ‘aspirateur’ enfin un truc comme ça. Dans ma dream house elle était touuut le temps super propre & vouai prend ça dans les dents dans le poil! Ce qui était cool c'est que j'avais réussi à me cacher avec les bottes, je gardais celle-ci bien précieusement contre mon torse, ayant peur que celles-ci s'évaporent par magie.

Alors que je mis attendais le moins, Johnhektor ou le chat potté -comme vous voulez- regarda sous le lit. Ne mis attendant pas du tout & en grand peureux de la vie que j'étais, je hurlais me tapant la tête contre le lit. Purée de carotte j'avais failli mourir sur le coup. Hé bah s'il avait voulu me tuer c'était rappé! « Je joue à cache-cache ça se voit pas ? » répliquais-je avec ironie en mode vas y même si tu me tortures j'dirais rien! « GENRE ! Parce que tu sais ce que ça veut dire 'pénis'» répliquais-je du tac au tac complètement outré par son insulte, par contre s’il voulait me faire pleurer c’était bien partie ! :O « J’dirais rien, j’vois pas de quoi tu parles » répliquais-je avec mon visage d’ange, que j’avais un jour utilisé pour une pub de shampoing à Land Stories.

Prêt à tous pour protéger ces magnifiques bottes, je poussais celles-ci au fond lorsque le machiavélique chat me tira comme si j'étais de la vraie bouse de licorne! PERSONNE ne traite KEN ou la PERFECTION INCARNE comme ça "J'm'en fous, de toute façon je l'aime pas tant que ça" répondis-je d'une voix tremblante essayant réellement de me convaincre que ce n'était pas trèès grave, pourtant ma respiration saccadé exprimait tout le contraire. Ce mec' n'avait réellement aucun respect pour la mode

Mes dents se serrèrent brusquement. Skyler mentait. Quel bonimenteur. Croyait-il réellement pouvoir duper le roi de la ruse et de la manipulation ? Nan mais j'étais pas n'importe quel chat. J'étais le chat botté, certes, sans bottes et sans poils, mais je restais le chat botté quoi. J'm'en fous, de toute façon je l'aime pas tant que ça Hm, ça sent bizarre.. Ça sent quoi ? Ah oui, ça sent l'hypocrisie. J’appuyai alors sur le tube. Mes yeux reniflèrent l'essence même du jet qui découlait de ma main et qui s'écrasait d'une extrême classe féline sur son t-shirt. Je m’esclaffai de rire. C'était trop drôle. Je secouai vivement la tête. Je devais me ressaisir, cet enfoiré de jouet m'avait planqué mes pompes. Je me soulevai et le tirer par le bras dans toute ma chambre. Fallait pas m'énerver comme ça. J'étais plutôt impulsif dans mon genre. Skyler devait payer. La justice était mon amie, j'étais un homme loyal moi. Bon ok, dis comme ça, ça semble grotesque mais ça l'était pas. bon ok, ça tient pas la route, c'est une grosse blague MAIS, ceci n'empêchait en rien le fait que ce ken devait payer. Comment ? En l'épilant. Je ris machiavéliquement à l'idée. Je le lâchai et courus vers la porte de l'entrée pour la fermer à clef. Je gardai les clef dans ma main et passa à la salle de bain avec un joli pack d'épilation. Regarde ce que j'ai pour toi. Ken rit. Sûrement ne savait-il pas ce que c'était. Je bondis sur son corps, encore allongé au sol et retira d'une habileté que personne ne pouvait défier son t-shirt. CROTTE DE HUSKY. Il n'avait aucun poil. Je grognai en lui jetant le kit d'épilation au visage. Sale.. sale, sale.. sale truc Je baissai les yeux et levai mon visage vers lui, à califourchon sur sa taille. Ma pupille dilatée, je lui fis une énorme moue, ma moue habituelle en imitant un ronronnement. Ça marchait tout le temps là bas, quand j'étais un chat. donne moi mes botes..

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C’est pour ça que je n’avais jamais voulu que Barbie ramène des chats à la maison, parce qu’ils sont rusés, & qu’ils font caca & pipi partout & que se lécher les poiles pour ce faire la toilette c’est dégueulasse. D’ailleurs, je me demandais si cela ne faisait pas trop bizarre à Monsieur d’enfin connaitre le mot douche….cette perspective me donnait envie de rire & me conforta dans ma position. Hors de question que je lui refile les bottes, même si au départ c’était les siennes, parce que c’est une question de vie ou de mort & de mode. Surtout que le chat potté niveau j’ai un rire de fou genre les méchants machiavéliques dans le monde de Land Stories gagnait largement l’oscar. C’est fou comme il pouvait foutre les jetons. J’étais à deux doigts de m’évanouir, une telle vue & un tel massacre me faisait clairement tourner la tête. J’essayais de retenir mes larmes, n’ayant aucune envie de lui montrer que je me sentais faible & bien évidemment de lui faire ce plaisir. J’étais une poupée en plastique & une vrai wesh D’ailleurs, dans une lueur d’espoir voir de folie j’essayais tant bien que mal de me libérer, mais c’est qu’il pesait son poids le chaton. Faut s’calmer sur les croquettes
Alors que je voyais presque ma vie défilée sous mes yeux, le Chat dans un ultime effort pour me faire avouer ramena un kit d'épilation. Cela en fut trop, je me pris un fou rire monumentale genre aussi gros qu'un montagne. Au cas où il avait oublier, Ken est parfait, Ken n'a pas de poil mais que des beaux chevaux . Fallait pas qu'il prenne son cas pour une généralité Essayant de me mordre les joues pour me calmer, je tentais bizarrement de lui remonter le moral.... ou pas "Si tu veux j'ai des bons pour l'esthéticienne du coin...." m'exclamais-je entre deux rires.
"Heu....tu fais quoi.......On dirait la tronche que je fais lorsque je mange des gâteaux dégueulasses...." ajoutais-je avec sérieux, prend ça dans la fourrure D'ailleurs c'est qui, qui me les donnait? Bref tout ça pour dire qu'il n'avait pas gagné. "Si tu me laisses partir j'te fais un massage ou une coupe de cheveux de la mort qui tue " proposais-je avec un grand sourire

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Un massage ? Avec ses deux mains en plastique qui valent deux croquette de sous marque ? No thank you (ce qui veut dire, non merci). Je bondis brusquement en arrière et accours à tout vitesse en direction des wc, d'où je ressors quelques secondes plus tard, munis d'un sac de litière qui ne me sert plus depuis mardi dernier - j'ai appris à me servir des wc en fait, plutôt beau gosse, nan ? j'sais faire caca assis -. Si tu ne me rends pas mes bottes, je te fais manger, un à un, les cailloux de cette litière bio, achetée 9€92 dans le magasin au bout de la rue. Je m'avance précipitamment vers Skyler, le sac de litière ouvert, rivé en sa direction et prêt à se débourser sur son visage. Je tressaillis d'un seul coup en haletant fortement. Non, non, non. Je suis idiot. Je pose le sac à terre, les mains posées sur ma taille, je roule des yeux et songe à ce que je viens de dire. J'suis aussi bête qu'une souris en plastique en fait. Le magasin, il est pas forcément au bout de la rue. Admettons que tu te retrouves en face de ce magasin, le bout de la rue, il est à l'opposé du magasin vu que toi, t'es à côté du magasin. donc en fait, c'est pas forcément le bout de la rue. t'as le choix entre le bout et le début de la rue. J'suis franchement sceptique et particulièrement embêté par cette énigme entêtante. Les yeux levés vers le ciel, je tente vainement de prendre une décision mais c'est bien trop difficile, non, je ne peux choisir entre ces deux possibilités. N'y a t-il pas un public ou un joker, comme dans Qui veut gagner des croquettes ? Je regarde à droite, à gauche, aucun public, il n'y a que ce bon vieux Ken, toujours torse nu, et plaqué au sol. Je le regarde longuement, sceptiquement, dans les yeux, oui dans les yeux, je peux lire en lui. Je le sais, c'est une évidence. Mes bottes sont cachées sous mon lit. Je le vois à la forme de ses narines, elle représente vraiment le dessous d'un lit. Je surgis dans ma chambre, tel un prédateur avide de sang et de chair et plonge sous mon lit pour finalement hurler à la victoire en serrant mes bottillons contre moi. MES BOOOOOOOOTTES !!!!