•• Les gens lui disent t'as changé, t'étais pas comme ça avant, il a envie de dire qu'il n'a plus vraiment grand chose pour être comme avant. Les gens lui disent t'as touché à tous les trucs malsains. Et là il a juste envie de leur dire foutez-moi la paix. Pascal n'a jamais été asocial, mais il n'a jamais permis qu'à une personne unique de lui dire ce qu'il devait faire ou ne pas faire : Raiponce. Ici, c'est pareil; personne d'autre ne lui donnera d'ordre. Pascal enfin, appelons-le Castiel, a toujours été libre et humain ou pas, il le restera. Là où les autres prennent ça pour une malédiction, lui est heureux. Il a un corps plus grand, il a des mains, il peut parler, il peut faire un tas de trucs amusants qu'il ne pouvait pas faire avant. Il a touché à tout oui. Aux femmes (ou hommes d'ailleurs..), à l'alcool, à la drogue, aux clopes, tout. Il a sombré dans de délicieuses petites addictions, mais après-tout, ça ne regarde que lui. Il pousse la porte du bar avec ce sourire enfantin greffé aux visages – pas un sourire de caméléon, plutôt le sourire d'un gosse de huit ans mais sur son visage naïf, ça le rend encore plus craquant. Il commande un whisky pur, le serveur lui sert, et Castiel se promène dans la salle. Il repère quelques visages, mais ce soir, il ne sait pas trop ce qu'il vient faire ici. Sa relation avec Jon est devenue étrange; ils se persécutaient l'instant même avant que leurs corps ne fusionnent, et depuis, Castiel sent un poids oppression lui plomber la poitrine dès qu'il est prêt de ce chat. Trop bizarre pour l'esprit mental d'un caméléon. Ce corps humain lui est difficile à s'habituer, il n'a pas l'habitude de ces pulsions. Il voit une jolie petite mine entourée de cheveux d'or et pense à Raiponce, mais ça n'est pas vraiment un des lieux qu'elle fréquente. Alors, il sait que c'est Clochette et il est comme attiré vers elle, obligé d'aller s'asseoir à ses côtés, la sortant peut-être d'une torpeur de pensées. « Tiens donc, ma petite fée. » Il observe les environs. Pas de Blair aux alentours, donc pas besoin de faire semblant, rien de nécessaire pour attirer l'attention de l'éternel-enfant ? Il en est presque déçu car il n'a aucune excuse pour jouer la comédie ce soir. Il lui lance un clin d'oeil. « J'arrive à temps on dirait. » fait-il en voyant le barman qui revenait vers elle, faisant demi-tour en voyant qu'à présent, elle est accompagnée.

•• Elle a le regard flou. Elle ne doit pas en être à son premier verre, et personnellement, moi, ça ne me dérange pas. Je compte bien boire assez ce soir pour oublier d'où je viens, où je suis, et tout le reste. Elle plonge son regard dans le mien et je me noie dans ses iris bleutés. À sa phrase, j'esquisse une petite moue déçue. Pas la peine de cacher que ouais, ça me déçoit qu'il ne soit pas là, son cher prétendant. « Dommage. » Peut-être est-ce l'alcool qui me fait être si franc avec elle ce soir. D'ailleurs, je finis mon verre dans la foulée, en redemandant un autre d'un simple geste. Je pose ensuite mon regard sur elle; elle est ravissante. Je prends mon verre rempli de nouveau, sans la lâcher du regard. Sa petite pique me fait sourire et mon regard se teinte immédiatement d'une lueur plein de malice. Je bois une gorgée, prenant entièrement mon temps, avant de me pencher légèrement vers elle, comme si je voulais lui murmurer un secret qui devait rester entre nous. Je la détaille de haut en pas, comme si je la jaugeais. « Eh bien... ça ne change pas de d'habitude, alors. » Je lui fais un clin d'oeil avec un petit rire enfantin. Bon, derrière cette remarque, il y a quand même un compliment (qu'elle est une belle blonde au corps de mannequin) même si elle n'a pas besoin de savoir qu'elle n'a rien de toutes ces filles que je fréquente simplement par ennui ou habitude. Non, je me refuse de traiter Lexie comme elles; mais ça encore une fois, ce n'est pas le genre de choses que je vais lui avouer clairement. Et puis, j'adore son caractère à la petite Clochette; l'avoir en taille "réelle" si je puis dire à présent, est un réel bonheur même si nous avions un peu le même ordre de grandeur, à land of stories. Je finis mon deuxième verre dans la foulée et je crois que je vais ralentir pour ce soir. Les caméléons ne sont pas habitués à l'alcool, je tiens très mal il faut bien l'avouer. « Mais, et toi, que fais-tu ici un samedi soir, tu ne cours plus après ton cher Peter-Pan ? » J'ai toujours du mal avec les nouveaux noms, j'appelle souvent les gens par leurs anciens, mais ils ont l'habitude, n'est-ce pas ? Mon regard brillant de malice et de curiosité posé sur elle, il est vrai que je me demande ce qu'elle est venue chercher dans cet endroit. Peut-être la même chose que moi ; simplement un prétexte pour oublier et s'amuser. Je dois avouer que j'ai terriblement envie de franchir la distance qui nous sépare juste pour passe un bras autour de ses épaules, ou bien de sa taille, pour jouer à ce jeu de comédie devenu une habitude entre nous.