Il se cassait, enfin. Les secondes passées à ses côtés me semblaient être des heures. Il prit la porte et ce fut lorsque je pensai enfin être débarrassé de ce vaut-rien d'insecte qu'il se retourna, et me susurra quelques mots qui me firent fondre. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça, botté. Il disparut. Je claquai la porte et me colla contre tout en soupirant. Les yeux levés au ciel, je souris. Je n'allais pas me débarrasser de lui, c'était parfait. Je ne savais pas réellement ce que je voulais. Profiter de l'instant présent et souffrir par la suite ou souffrir maintenant et l'oublier peu à peu ? J'étais perdu, terriblement perdu. Je m'assis sur le canapé et pris le coussin où l'on était blottis il y avait à peine quelques minutes. Je le serrai contre moi et le humai pour sentir sa douce odeur. Je me couchai en me recroquevillant sur moi-même et en serrant toujours ce coussin. Je pensais à lui. Je me doutais pas une seule seconde que je n'allais jamais cesser de le faire, car oui, je ne le savais pas encore, mais j'allais bel et bien tomber amoureux d'un caméléon dans les semaines à venir.